Êtes-vous prêt pour l’économie de partage ?
Toujours plus nombreux sont ceux qui partagent – contre rémunération ou non – des outils, des véhicules, des habitations, des affaires, des savoirs et autres services.

Cela comporte bien des avantages : vous épargnez de l’argent, réduisez votre impact sur l’environnement, obtenez facilement un complément de revenus, liez de nouveaux contacts et les renforcez. Idéalement, cette économie de partage devrait ainsi mener à une consommation et à une production durable.
Un potentiel énorme…
L’économie de partage est très diversifiée. Elle regroupe une foule d’activités, depuis les services d’amis jusqu’aux plateformes professionnelles de partage de voitures. Il y a une série de projets à petite échelle visant principalement à lutter contre le gaspillage et la sous-utilisation, ainsi que des acteurs de grande envergure qui se concentrent sur le gain.
Les plateformes en ligne telles qu’Airbnb, ListMinut et CarAmigo existent depuis un certain temps déjà et sont désormais bien connues. Les initiatives continuent de se multiplier : Couchsurfing, Homeyz, FLAVR, Peerby, Tapazz, etc. n’en sont qu’un petit échantillon.
Mais encore des incertitudes
Ce succès comporte aussi son lot d’inquiétudes. En effet, il soulève d’importantes questions quant à la fiscalité, aux statuts et conditions de travail, à la protection des consommateurs, etc.
C’est pourquoi les autorités ne restent pas les bras croisés : afin d’encadrer davantage le phénomène, un nouveau régime (de faveur) en matière fiscale est applicable aux revenus générés par l’économie de partage depuis le 1er mars 2017.
Les particuliers qui gagnent ne serait-ce qu’un centime (et jusqu’au plafond légal) via une plateforme de services reconnue (telle que la vente de repas faits maison via l’application FLAVR ou MenuNextDoor) doivent payer un précompte professionnel de 10 % (retenu à la base par la plateforme elle-même). Depuis 2017, le SPF Finances publie la liste des plateformes officiellement reconnues.
Veillez à être bien assuré
Toutefois, tout n’est pas clair et il en est de même pour les assurances. Vous souhaitez vous-même être actif ? Soyez alors conscient des risques éventuels et protégez-vous en connaissance de cause. Je peux d’ores et déjà vous donner quelques conseils :
- Ayez connaissance du statut social sous lequel tombent vos activités. Vous êtes bénévole, indépendant ou travailleur irrégulier ? Et vous percevez une rémunération ? Évitez les surprises désagréables de votre mutuelle, organisme de chômage, fisc, etc. Demandez vos renseignements auprès de la personne ou de l’organisation pour laquelle vous travaillez. Si vous travaillez via une app ou une plateforme en ligne, il y a de grandes chances qui vous y trouviez directement l’information utile.
- Protégez-vous contre les fautes professionnelles. Il se peut que vous causiez des dommages aux tiers dans le cadre de votre activité dans l’économie de partage, qu’il vous revient de réparer. Lorsque vous travaillez comme fonctionnaire ou sous contrat de travail, la responsabilité repose sur les épaules de votre employeur. En l’absence de tels contrats, mieux vaut couvrir votre responsabilité dans la vie privée, y compris le bénévolat qui est automatiquement inclus, au moyen d’une assurance familiale ainsi que votre responsabilité dans le cadre de vos activités professionnelles au moyen d’une assurance RC professionnelle adaptée.
- Pensez à une assistance en cas de litige. De même, si vous êtes amené à vous défendre ou à demander le paiement d’une somme, vous devrez faire valoir vos droits : une assurance protection juridique vous y aidera. Attention : l’assurance protection juridique au sein de votre assurance familiale n’est pas suffisante pour les personnes qui exercent une activité professionnelle.
- Assurez votre véhicule. Vous effectuez des livraisons au moyen de votre véhicule ou vous roulez pour Uber – même si ce n’est qu’occasionnellement – contre rémunération ? Il s’agit dans ce cas d’une activité professionnelle. Votre assureur auto doit être informé de l’usage aux fins professionnelles que vous en faites, pour ajouter un avenant à votre police d’assurance (la prime étant susceptible d’augmenter). Vous dormirez ainsi sur vos deux oreilles.
- N’oubliez pas votre lieu de travail et de vie. Vous fournissez un accompagnement par e-mail ou donnez des cours de cuisine à la maison ? Vous utilisez votre habitation à des fins professionnelles ? Faites-le moi savoir pour votre assurance incendie. Expliquez-moi les activités visées, je vous donnerai une preuve de réception de ces informations. Vous éviterez ainsi d’éventuelles discussions après un sinistre.
- Prévenez les accidents corporels. Faites un inventaire des accidents auxquels vous pourriez faire face lors de votre activité ou sur le trajet. Si vous n’êtes pas fonctionnaire ou salarié, vous n’êtes pas protégé par les lois sur les accidents de travail et vous ne pourrez compter que sur :
- votre mutuelle ;
- votre assurance hospitalisation éventuelle ou assurance accident individuelle pour les frais de maladie à la suite d’une hospitalisation ;
- une indemnisation… à condition que vous puissiez introduire un recours contre le responsable ou que l’organisation pour laquelle vous travaillez ait prévu quelque chose.
Je peux vous renseigner sur les assurances accident individuelles et les assurances revenus garantis que vous pouvez souscrire à titre personnel. Parcourir avec vous les exclusions et les prestations pour bien en évaluer la portée.
Vous avez des questions ? Ou souhaitez plus d’informations ? N'hésitez pas à me contacter. Vous pouvez toujours compter sur mes conseils. Ensemble, nous déterminerons comment vous protéger de manière optimale.
Source : www.abcassurance.be